Son nom vient d’une des trois Parques, les déesses grecques filles de la nuit. La déesse Clotho filait à l’aide d’un fuseau, le fil de la vie. Lachésis (« la répartitrice »), en mesurait la durée et Atropos («l’implacable») attendait de trancher ce fil à l’aide de ciseaux. Nul ne pouvait aller contre les décisions des Parques, pas même Zeus, le dieu de l’Olympe. Chaque fil représentait une vie et lorsque ce fil était coupé, l’homme ou la femme concerné(e) mourait. Les trois Parques représentent le destin et il est dit que nul ne peut lutter contre sa destinée.
Une équipe de chercheurs américains du Centre Médical de l’Université du Texas a Dallas, dirigée par Makoto Kuro-o à démontré que la protéine Klotho, circulant dans le sang, était capable de ralentir les effets du vieillissement sur des souris. Pour cela ils ont surexprimé le gène de cette protéine, ce qui revient en quelque sorte, à injecter des quantités supplémentaires de cette protéine à des souris mâles, lesquelles ont vécu en moyenne 30% plus longtemps que les autres (soit environ deux ans et demi plutôt que deux ans). Il existe une version de Klotho chez les humains. Ce qui intéresse évidemment tous les laboratoires travaillant sur la longévité. Mais il en existe aussi des versions défectueuses, et c'est cette propriété qui a mis ces chercheurs sur la piste dès 1997. En effet les souris qui en sont porteuses semblent vieillir prématurément (ostéoporose, peau parcheminée, artériosclérose, emphysème…). Cette protéine agirait en réduisant les effets de l’insuline et en régulant le taux de calcium sanguin. Mais attention : il ne s’agit pas encore du « serum de jouvence » même si la science s’en rapproche progressivement…
Pour en savoir plus, suivre ces liens :
- http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2005/08/25/AR2005082501224.html
- http://www.supercentenarian.com/archive/klotho.html
Joël de Rosnay