Reportage de Nathalie Silbert sur la famille de Rosnay publié dans le journal Les Echos Week-end du 20 juillet 2018 avec les félicitations, de Stella, Joël, Tatiana, Cecilia, Alexis et Zina.
C'est un clan unique, comptant un futurologue omniscient, un sportif de l'extrême, une romancière, une femme d'affaires… qui connaissent tous l'art de séduire les médias. Depuis un demi-siècle, les Rosnay sont à l'affiche. Une recherche dans les mystères de leur ADN.
Chez les Rosnay, le quart d'heure de célébrité warholien dure depuis plus d'un demi-siècle. Joël est un scientifique et futurologue reconnu. Arnaud, héros de la planche à voile, disparu en mer de Chine à l'âge de 38 ans, est devenu une figure de légende. Son épouse, la blonde Jenna, elle aussi reine de la planche à voile, a habillé des centaines de milliers de femmes avec sa propre griffe de maillots de bain. Tatiana connaît le succès littéraire : son dernier livre, Sentinelle de la pluie, se classait il y a quelques mois encore en tête des meilleures ventes… tout comme celui de son père Joël, La Symphonie du vivant, un essai autour de l'épigénétique, à savoir comment nous pouvons agir sur notre organisme et sur le fonctionnement de la société.
Tous se sont retrouvés un jour ou l'autre dans les studios de radio, sur les plateaux de télévision, dans des reportages sur papier glacé des magazines… pour leur vision ou leurs réussites. Au fil des générations, la célébrité est devenue la marque de fabrique de cette famille dont la vie a un goût de rêve, parfois teinté de tragédie. « Elle s'est constituée au fil des succès et des épreuves », comme le dit Joël de Rosnay, dans son appartement aux murs couverts des toiles de son père.
Saisir l'air du temps
Cette renommée s'est construite autour du sport et du culte du corps. Mais pas seulement. Tous ont également montré un talent inné pour saisir l'air du temps, voire lancer des grands courants de mode. Joël, le rationnel, biologiste, homme de médias, PDG de Biotics International, sa société de conseil, écrivain… est aussi un des pionniers français du surf, sacré champion de France en 1960. Ce qui lui valut d'initier des stars comme Catherine Deneuve à ce sport. Les premières photos le montrent, silhouette impeccable, bronzé, en maillot de bain, sur sa planche dans l'Atlantique, au bord de la côte basque. À 81 ans, il continue d'ailleurs de « surfer la vague » comme il surfe la vie - titre d'un de ses essais.
Dans l'intervalle, l'ancien professeur du Massachusetts Institute of Technology de Boston, ancien directeur des applications de la recherche à l'Institut Pasteur, a prédit dans ses best-sellers les grandes évolutions des dernières décennies : la nécessité d'une approche systémique des grands problèmes de société, le mariage de l'ordinateur et du vivant, la révolution Internet, les dangers des déséquilibres alimentaires ou l'avènement d'un monde entièrement connecté. Son credo : anticiper les évolutions technologiques afin d'éviter qu'elles ne se retournent contre l'homme et les vulgariser « afin de construire un futur collectif où l'on est responsable, plutôt qu'un futur imposé », explique-t-il aujourd'hui encore.
Une histoire familiale digne d'un roman
Zina, sa soeur aînée, a trouvé sa voie à 30 ans passés en se lançant dans l'aérobic, mariage réussi entre la danse, la gymnastique et le petit écran, avec Véronique et Davina. Ce duo cathodique, vêtu de combinaisons fluo, avec son émission culte « Gym Tonic », faisait transpirer tous les dimanches matin, dans les années 80, près de 12 millions de téléspectateurs avec des exercices toniques sur fond de musique disco. Arnaud, petit frère de Joël, physique de play-boy, fantasque, flamboyant, généreux… suscite toujours livres, articles et documentaires. Fâché avec les études, il devient photographe pour Vogue, formé par l'Américain Richard Avedon, qu'il a rencontré grâce à sa compagne de l'époque, Marisa Berenson.
Très vite cependant, il bifurque vers les sports de l'extrême, toujours prêt à relever de nouveaux défis, dont celui de traverser les détroits en planche à voile. « C'était un casse-cou. Il voulait toujours montrer qu'il pouvait aller plus loin que Joël », se souvient Sancos d'Arcangues, dont la famille originaire du Pays basque côtoie les Rosnay depuis plusieurs générations. Ce proche se souvient d'Arnaud arrivant au château d'Arcangues en chemise à fleurs dans sa Rolls-Royce. Ou encore peignant en rose les chênes du jardin avant de prendre une photo.
Enfin, il y a Tatiana, fille de Joël, romancière à la notoriété mondiale depuis Elle s'appelait Sarah, son neuvième roman paru en 2007. Vendu dans 44 pays, ce best-seller s'est écoulé à plus de 11 millions d'exemplaires, a été porté au cinéma et a fait d'elle une vedette de l'édition en France mais aussi aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, où il est resté pendant des mois dans la liste du New York Times. Dans ses romans, le thème de la famille revient régulièrement, mais « il ne s'agit pas de la mienne », tient-elle à souligner.
La gardienne des souvenirs
Pour comprendre les Rosnay, il faut écouter Zina, « la gardienne des souvenirs », dixit Tatiana. Chaleureuse et pleine de vie, elle fait resurgir ses ancêtres. Une histoire digne d'un roman ! D'un côté, des origines russes, avec une mère, Natacha Koltchine, née à Saint-Pétersbourg, fille d'une actrice dramatique du théâtre Pouchkine qui au début des années 20 confie son enfant à sa soeur pour qu'elle l'élève en France, avec son mari Boris de Russie, cousin du tsar. L'actrice, qui préfère pour sa part rester en Union soviétique, ne reverra sa fille, Natacha, que des décennies plus tard… De l'autre, un père mauricien, Gaëtan, arrivé très jeune en France, qui vit des rentes tirées de l'exploitation de cannes à sucre sur l'île Maurice…
Peintre figuratif, il se fait un nom dans les années 50 au sein du mouvement misérabiliste, aux côtés de Bernard Buffet. Natacha et Gaëtan se rencontrent à Biarritz ; c'est là qu'ils demeureront pendant la guerre. Zina se souvient « d'une enfance libre, joyeuse, dans une ambiance bohème ». L'atelier de Gaëtan, dans le XVI e arrondissement parisien, immense, abrite alors la tribu - la mère du peintre, ses soeurs, sa femme et ses enfants… - et voit défiler ses amis artistes. « C'était aussi le règne du matriarcat, poursuit Zina. Simone, ma grand-mère mauricienne, organisait tout. C'est elle qui distribuait l'argent. »
« On pouvait parler de tout à la maison »
« Dans cette famille d'exilés, décalée par rapport à l'aristocratie française, tout le monde était déjà sportif. Mais Gaëtan, féru de littérature, de théâtre et d'opéra, nourrissait aussi l'ambition que ses fils se fassent un nom ! » relate son petit-fils Eric Dotézac, un des trois enfants de Zina, qui, dans les années 2000, a travaillé à Moscou pour les magazines du groupe Lagardère. À écouter Joël de Rosnay, la diversité des cultures et l'ouverture sur le monde de ses ancêtres ont été décisives dans sa formation. « On pouvait parler de tout à la maison », se remémore-t-il, attribuant à ses origines mauriciennes son « sens de la famille » et à ses racines russes « un romantisme dans sa vie personnelle ».
Bon élève, travailleur, à 12 ans, il fabrique un poste à galène (un récepteur radio). « Ma soeur m'appelait le petit prof », s'amuse-t-il. Déjà, il adore expliquer aux autres : le scientifique pédagogue est en germe ! Né neuf ans après Joël, gâté par ses parents, Arnaud a, lui, un tempérament d'aventurier : il est créatif - il invente le speed sail, une planche à voile sur roues - et goûte les plaisirs de la vie de jet-setter. « Joël jouait au grand frère et moi j'étais sa marraine et sa deuxième mère. Lorsque mes parents partaient à Maurice, il venait habiter chez moi », raconte Zina.
Si leur parcours prend des tours différents à l'âge adulte, les deux frères vont tous deux très vite attirer le regard des médias. À 22 ans, Joël de Rosnay a épousé Stella Jebb, fille de sir Glawdyn, ambassadeur d'Angleterre à Paris. Ils deviendront, dans un reportage de six pages réalisé par Jours de France en 1959, juste avant leur mariage, « Les fiancés de l'entente cordiale » en une du magazine… De leur union naîtront trois enfants : Tatiana, la littéraire qui à 9 ans déjà écrivait des histoires, Cécilia, qui a hérité de son père le goût des sciences - elle a une licence de biochimie et un MBA HEC-ISA - et Alexis, qui fait ses études à McGill University, au Canada. « Notre père répondait avec patience à toutes nos questions d'enfants et a transmis ses passions à mon frère et moi, se remémore Cécilia. Mais ma soeur n'aimait ni le ski ni le surf. »
« Une ambiance libre, tolérante, sportive »
Pour elle comme pour Tatiana, c'est leur mère Stella « qui, avec son immense écoute et son ouverture aux autres, assurait l'équilibre de la famille ». Cela, « dans une ambiance libre, tolérante, sportive - jean, baskets, rock et spaghettis - plutôt que serre-tête et rallye », se plaît à raconter Tatiana dans de nombreuses interviews. Chez Joël et Stella de Rosnay, le glamour est presque une seconde peau. « Ils ont un look, une esthétique naturelle qu'ils soignent. Ils ont aussi cherché à être exemplaires d'un mode de vie sain », relève Jean-Louis Servan-Schreiber, qui les côtoie de longue date et a souvent croisé le futurologue au Forum de Davos.
Ensemble, les époux vont d'ailleurs écrire La Malbouffe, paru en 1979, plaidoyer pour une alimentation saine dont l'idée naît de leur expérience américaine. Le livre devient un best-seller après leur passage à la télévision. « J'étais terrifiée. Pour me donner de l'assurance, Olivier [Orban, éditeur de l'ouvrage, NDLR] et Bernard-Henri Lévy nous ont aidés à simuler l'intervention télé, pendant un dîner. Mon père m'a dit : 'L'important, ce n'est pas ce que tu dis mais comment tu le dis !' », confie Stella de Rosnay avec un délicieux accent britannique. Suivra, cinq ans plus tard, une deuxième coproduction avec Branchez-vous !.
Quant à Arnaud, après un bref mariage avec Isabel, fille du milliardaire Jimmy Goldsmith, il a épousé Jenna, mannequin de 18 ans, née en Californie et fille de John Severson, fondateur de Surfer Magazine. Ensemble, ils forment un couple mythique jusqu'à la mort d'Arnaud, dans des conditions non élucidées, alors qu'il tentait de traverser le détroit de Formose, le 24 novembre 1984. Un drame toujours présent dans l'esprit de la famille.
« Être fiable, crédible et compris »
Des décennies plus tard, Jenna vit à Londres avec Emmanuel de Buretel, le fondateur du label musical Because. Sa fille Alizé, née de son union avec Arnaud, est installée à Hawaï. Et ce sont aujourd'hui Joël et Tatiana qui portent la célébrité des Rosnay. D'une énergie inépuisable, l'ancien chroniqueur scientifique d'Europe 1 (1987-1995), désigné Personnalité de l'économie numérique en 2012, reste prompt à intervenir sur tous les sujets qui le passionnent. Sa devise : « Être fiable, crédible et compris. » « Même en week-end, il lui arrive de travailler toute la journée ! Pour lui, il faut concrétiser. Et il discute beaucoup avec Stella. Il veut toujours avoir son avis », témoigne Suzanna Flammarion, amie du couple.
Le 21 juin dernier, il est ainsi longuement intervenu autour du thème « Trouver sa place » lors du forum Changer d'Ere, qu'il parraine. Trois mois plus tôt, il commentait dans les médias les propositions du mathématicien et député LREM Cédric Villani sur l'intelligence artificielle. « Joël de Rosnay est une personnalité autorisée pour parler du progrès scientifique. Il est doté d'une vision panoramique des choses et éclaire le paysage d'une façon nouvelle. Il est très moderne », observe Bruno Maquart, le président d'Universcience, que le futurologue conseille.
Quant à Tatiana de Rosnay, elle en est à son douzième roman et reste abonnée au succès. Elle s'appelait Sarah, Boomerang et Moka ont été adaptés au cinéma, deux autres de ses livres vont l'être… Journaliste, sa vie a basculé après sa rencontre avec l'éditrice Héloïse d'Ormesson - dont elle faisait le portrait pour Elle - et son compagnon Gilles Cohen-Solal. Alors qu'elle avait rangé dans un tiroir le manuscrit d' Elle s'appelait Sarah, ayant essuyé un refus d'une vingtaine d'éditeurs que ce texte rédigé en anglais n'intéressait pas, ils ont immédiatement été séduits.
Le succès est enfin arrivé… à 45 ans. « Pendant longtemps, quand mes livres ne marchaient pas, j'étais la fille de mon père, maintenant cela s'est inversé », relève-t-elle, avant de confesser : « Même si j'ai toujours été fière d'être une Rosnay, parfois, je me demande si je n'aurais pas dû prendre un pseudo. »
Se rendre utile
Le père a transmis à sa fille son talent de communicant. « C'est lui qui m'a appris que, dans une interview, il faut avoir quelques phrases clefs », convient l'écrivaine. Peu avare de ses apparitions médiatiques, elle n'hésite pas à se livrer sur son anorexie jusqu'à l'âge de 40 ans ou sur l'homosexualité de son fils Louis. Tous deux ont un sens inné du contact. « Lorsque je fais une conférence, je me sens comme un acteur ou un politique, cela me fait plaisir », avoue sans fard Joël de Rosnay. Tatiana cultive son succès en sillonnant la France et en participant à des salons à l'étranger pour faire la promotion de ses livres. « Elle le fait à l'anglo-saxonne. Ce n'est pas quelqu'un qui improvise, elle travaille. Elle réfléchit et maîtrise l'exercice », pointe Héloïse d'Ormesson.
L'un et l'autre entretiennent aussi soigneusement leurs relations avec leurs fans, annonçant fièrement chaque sortie de livres, leurs conférences et leurs rencontres avec le public sur leurs sites Internet, sur leurs pages Facebook ainsi que sur Twitter, où Tatiana devance Joël : 27 100 followers, contre 22 700 ! Le père n'hésite pas à faire la promotion de sa fille et réciproquement. Sur les réseaux sociaux, chacun met sa célébrité au service de combats qui lui sont chers. Pour le futurologue, c'est la vulgarisation de la science. « Ma mission est d'aider le plus grand nombre à comprendre, estime-t-il. Cela me montre que je peux être utile. »
Des destins loin des projecteurs
La romancière, qui se revendique comme « la plus militante des Rosnay », profite de sa renommée pour promouvoir des causes. Elle s'est ainsi engagée en faveur du mariage pour tous, soutient l'association Le Refuge, qui aide les jeunes homosexuels rejetés par leur famille. Récemment, on l'a aussi vue en pointe du mouvement Auteurs en colère, contre l'évolution de leur régime social et fiscal. Ou tweeter contre la situation des enfants dans les centres de rétention aux Etats-Unis. Si son père s'est fait une règle de ne jamais parler politique en public, elle avoue que l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis et le Brexit lui ont « brisé le coeur ».
Les autres descendants de Gaëtan et Natacha ont trouvé leur voie loin des projecteurs. La plupart d'entre eux vivent à l'étranger. Cécilia s'est installée à Bruxelles où elle a rencontré son mari alors qu'elle travaillait chez McKinsey. Alexis s'est expatrié depuis vingt-quatre ans à Londres, où il mène une brillante carrière de banquier, passé par Lehman Brothers puis Lazard International, et depuis 2012 directeur général de Canaccord Genuity Europe, une firme canadienne. Les neuf petits-enfants de Joël et Stella de Rosnay sont dispersés entre l'Australie, Hong Kong, Londres…
Le culte de certains lieux
Pour garder le lien, un WhatsApp familial et un Instagram privé ont été créés où chacun peut poster ses messages et ses photos. La famille conserve toutefois le culte de certains lieux. Gaëtan et Natacha partageaient leur temps entre Klosters en Suisse l'hiver, l'île Maurice une année sur deux en été, ou Biarritz. Dans les années 50, ils avaient aussi acquis une maison à Château, près de Villeneuve-sur-Yonne, pour les week-ends. En dehors de Tatiana qui a choisi le mont Ventoux, les autres membres du clan - Joël, Zina et Cécilia - ont gardé leur ancrage dans l'Yonne où ils se partagent un phalanstère de quatre maisons. « Mais aujourd'hui, il y a moins de réunions familiales », constate Eric Dotézac. Question de génération. « Ni mes enfants ni mon mari n'ont le culte des Rosnay », admet Cécilia. Et puis, fidèles au Pays basque, Joël de Rosnay et son épouse possèdent aussi une maison à Bidart, près de l'océan.
« Les lieux restent importants car les souvenirs s'y attachent », insiste le scientifique. Lui qui a passé sa vie à sonder le futur souhaite laisser une trace écrite et numérique. Pour cela, il a mis en libre accès sur l'un de ses sites Internet trois de ses ouvrages. Et il a déjà prévu la suite. « Mes webmasters ont pour mission de continuer à faire vivre mes sites après moi. C'est important pour les autres », affirme-t-il. De son côté, Stella de Rosnay envisage d'écrire ses souvenirs de jeune fille à l'ambassade d'Angleterre à Paris, en ayant connu l'époque fastueuse. « Si je le fais, ce sera juste pour moi », précise-t-elle. Quant à Tatiana, elle fourmille d'idées pour l'avenir. En ce moment, elle finalise un livre autour de la peintre Tamara de Lempicka. Elle écrit les textes, et sa fille Charlotte Jolly de Rosnay, 26 ans, photographe comme son oncle Arnaud, réalise les visuels de l'ouvrage qui paraîtra mi-octobre. Le quart d'heure de célébrité warholien des Rosnay n'est pas près de s'achever.
Huit décennies bien remplies pour Joël
1937 : Naissance à Curepipe, île Maurice.
1967-75 : Enseignant et chercheur au MIT à Boston.
1975 : Parution du Macroscope, ouvrage qui préconise une approche systémique des grands sujets, de l'écologie à l'économie.
1975-84 : À son retour des Etats-Unis, il devient directeur des applications de la recherche à l'Institut Pasteur.
1979 : La Malbouffe, coécrit avec son épouse Stella de Rosnay, insiste sur la nécessité de manger sain.
1984-2002 : Directeur de la prospective et de l'évaluation de la Cité des sciences et de l'industrie de La Villette.
1995 : Parution de L'Homme symbiotique - Regards sur le troisième millénaire, annonçant l'union étroite entre l'homme et la machine.
Depuis 2002 : Conseiller du président d'Universcience (Cité des sciences et Palais de la découverte). Président de Biotics International.
2007 : Dans 2020, Les scénarios du futur, il prédit l'explosion des nouvelles technologies, leur imbrication dans d'autres sciences (informatique et biologie, génétique et nanotechnologie…), avec l'émergence de nouveaux dangers (atteinte à la vie privée, piratage…)
2012 : Surfer la vie appelle à l'avènement d'une société fluide reposant sur le collectif et la solidarité.
2018 : Son dernier livre paru, La Symphonie du vivant, montre que l'on peut agir sur son organisme et sur le fonctionnement de la société.
Les secrets du succès de Tatiana
Dans Elle s'appelait Sarah, une journaliste américaine chargée de couvrir la soixantième commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv découvre que sa belle-famille a croisé le chemin d'une petite fille juive raflée et déportée en 1942. Révélation qui va bouleverser sa vie… et celle de Tatiana de Rosnay. Depuis ce best-seller mondial, son neuvième livre, la romancière enchaîne les succès. Boomerang s'est vendu à 2 millions d'exemplaires dans le monde, selon sa maison d'édition. Sur le seul marché français, À l'encre russe, publié en 2013, a atteint 180 000 exemplaires. Accessibles, prenants, ses romans « sont toujours soutenus par une construction très habile », note son éditrice Héloïse d'Ormesson.
Trois thèmes reviennent régulièrement sous sa plume depuis ses premiers livres - L'Appartement témoin (1992), Mariés, pères de famille (1995). À savoir les secrets de famille, la vie des maisons, la mémoire des murs. L'auteure franco-britannique aime aussi disséquer la psychologie de ses personnages. Cela ne l'empêche pas de jouer sur toute la gamme des styles : roman épistolaire avec Rose, saga familiale avec Boomerang, biographie romancée avec Manderley for ever, consacrée à Daphne du Maurier (plus de 150 000 exemplaires vendus en France), pour laquelle elle avoue une fascination.