Biologie - Janvier 1989

De nombreuses entreprises pharmaceutiques ou cosmétiques recherchent depuis longtemps des produits capables de ralentir le vieillissement des cellules.

Personne n'a encore trouvé "l'élixir de jouvence", mais des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années.

Les recherches s'orientent notamment vers des anti-oxydants comme la vitamine E, la vitamine C, l'enzyme SOD.

Le dernier produit en date est le NDGA (acide nor-dihydroxyguarétique). Ajouté à la ration alimentaire de moustiques, il prolonge leur vie de 50%.

Parceque le métabolisme de cet insecte est analogue à celui d'organismes supérieurs. Mais sa très courte durée de vie permet des études systématiques en laboratoire.

Il semble que le NDGA agisse en stimulant la production de gluthathion, l'anti-oxydant naturel du corps. Or avec l'âge la production de gluthathion diminue.

Autre découverte marquante : la mise en évidence du rôle de certaines molécules d'ARN (acide ribonucléique) dans le vieillissement cellulaire.

Plusieurs laboratoires ont montré que des cellules âgées contenaient certains types de molécules d'ARN diminuant la capacité de ces cellules à se diviser.

Si l'on injecte ces molécules dans des cellules jeunes, leur division est inhibée.

C'est une découverte importante. Elle suggère que ces molécules d'ARN contrôlent indirectement la division cellulaire.

Il existe trois modes de contrôle de cette division :

- le premier c'est l'inhibition de la multiplication des cellules âgées;

- le second le développement régulé des cellules normales;

- le troisième la division incontrôlée des cellules cancéreuses.

Vous comprenez ainsi toute l'importance de l'étude des facteurs de sénescence, tant pour le ralentissement du vieillissement que pour la reconversion éventuelle de cellules cancéreuses en cellules normales.