Informatique - Avril 1992
Les puces électroniques n'ont pas fini de nous surprendre. Voici le dernier cri : la carte à puce qui se lit à distance. Une technologie mise au point par une entreprise française et qui ouvre une foule de nouvelles applications.
Jusqu'à présent pour lire et écrire l'information mémorisé sur une carte à puce il fallait l'introduire dans un lecteur spécial, comme celui du distributeur de monnaie qui lit une carte bancaire. Le problème c'est que les contacts électroniques des puces sont particulièrement sensibles à l'humidité et aux poussières. Une entreprise française, Ordicam a trouvé une solution généralisable à toute lecture à distance : le procédé DSC ou dispositif sans contact qui repose sur le phénomène d'induction. Il permet le transfert d'information entre un lecteur et une carte grâce au couplage de bobines qui crée un courant électrique induit. La mémoire de la puce contient jusqu'à 4000 caractères d'information soit environ deux pages de texte sans apport d'énergie, notamment sous forme de piles. On peut lire et écrire à une distance de plusieurs dizaines de centimètres avec un crayon de lecture comme pour les codes à bar. Désormais les puces peuvent donc s'intégrer dans toutes sortes d'objets portables comme des portes-clés, des médaillons ou même des pin's. Les application de ces puces sont infinies. D'abord le contrôle d'accès par lecture à distance. Non seulement il suffit de présenter a carte en continuant d'avancer, mais des information sont écrites en même temps comme la date, l'heure et le lieu de passage. Autre innovation la clé infalsifiable de Fichet. Une puce dont la mémoire contient un code secret est noyée dans la masse de la clé. Le lecteur est intégré dans la serrure, reconnaît le code avec la clé et ouvre la porte. Même les animaux d'élevage peuvent être suivis à la trace avec des puces injectées sous la peau. En passant entre deux lecteurs, l'animal est identifié et sont dossier est visualisé : origine, vaccins, maladies.