Informatique - Janvier 1993
Boire ou conduire il faut choisir. Les risques de la conduite avec un taux élevé d'alcool dans le sang et l'application du permis à points incitent les automobilistes à une plus grande prudence. Il suffit d'un déjeuner un peu trop arrosé et l'alcootest est positif.
C'est pourquoi il parait judicieux de permettre à ceux qui prennent le volant de mesurer à l'avance leur taux d'alcoolémie d'une manière simple, fiable et peu coûteuse. C'est ce qui a incité une petite entreprise française la société Same de Trémeur dans les Côtes d'Armor à développer un éthylotest électronique de poche à usage individuel, le SameTest. Cet appareil de 120 g et de la taille d'une calculette fonctionne à partir de capteurs électroniques reliés à un microprocesseur. Afin d'assurer la meilleure fiabilité le Sametest tient compte des conditions ambiantes qui souvent faussent les mesures : température, humidité relative et débit d'air soufflé qui varie selon les individus. La mesure de l'alcoolémie repose sur un capteur dont la résistance varie en fonction de la quantité de molécules d'alcool fixées à sa surface. Le microprocesseur intègre les différentes données pour calculer la valeur finale. Pour l'utiliser, rien de plus simple (à condition évidemment de ne pas être ivre mort!). On souffle dans l'appareil avec une paille. Un bip résonne quand la quantité d'air expiré est suffisante et on lit la valeur affichée sur l'écran. Les capteurs s'auto-nettoient après chaque usage. La marge d'erreur est au maximum de 5%. Une précision confirmée par le Laboratoire National d'Essai qui a attribué à cet appareil la norme Afnor. Ses avantages par rapport aux alcootests existants sont nombreux. Il est plus simple, plus fiable et moins coûtent que ceux de la gendarmerie à base de spectrométrie infrarouge et qui reviennent à 13000F. Alimenté par 6 piles bâtons lui donnant une autonomie de 300 mesures, le Sametest sera commercialisé au prix de 1300 F. A consommer quand même avec modération !