Commentaire de Joël de Rosnay sur l'article de Cécile Michaut paru dans le magazine "Sciences et Avenir" - Octobre 2012, n°788
Une prouesse vient d'être réalisée par des spécialistes de la biologie de synthèse et tout particulièrement par George Church, un des pionniers de cette discipline. Ils ont pu coder sous forme numérique les 53.426 mots de son livre sur l'avenir de la biologie. Chaque "zéro" et "un" du codage numérique a été ensuite encrypté sous la forme biologique de l'ADN en utilisant les 4 lettres du code génétique A,G,T,C. Ce qui c'est traduit par 54.808 séquences d'ADN constituées de 150 nucléotides, et comprenant 11 images numérisées ! Ces travaux ouvrent la voie à un encodage biologique de l'information à l'échelle moléculaire. Mais il faudra attendre la baisse des coûts de synthèse automatique de l'ADN et du décryptage simplifié de ses séquences, avant que ces procédés puissent être utilisés à l'échelle des laboratoires, des entreprises et peut-être des particuliers.
Article de Cécile Michaut paru dans le numéro d'octobre 2012 (n°788) du magazine "Sciences et Avenir"