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Le Message de Joël de Rosnay

 Chaine Youtube de Joël de Rosnay

 

DESSALEMENT DE L’EAU DE MER

Environnement - Septembre 1989

L'eau est toujours d'actualité. Sécheresse ou tornades nous rappellent à quel point l'eau est précieuse et parfois dangereuse.

La Cité des Sciences et de l'industrie de la Villette a d'ailleurs choisi le grand thème de l'eau pour toute l'année 90 dans certaines de ses expositions, colloques ou spectacles.

Face au problème de l'eau on pense évidemment au dessalement de l'eau de mer. C'est un des vieux rèves de l'humanité pour irriguer les déserts ou fournir de l'eau potable à des villes de plus en plus peuplées

Aujourd'hui des solutions nouvelles font espérer que cette technique (encore coûteuse et complexe) jouera un rôle de plus en plus important dans l'avenir.

Déjà dans le monde des centaines d'usines de dessalement produisent près de 8 milliards de litre d'eau douce par jour.

Cet essor nouveau est le résultat des économies de fuel nécessaires pour dessaler une unité d'eau de mer. Et aussi de la maîtrise de procédés comme la distillation utra-rapide, par multiples chambres ou pulvérisation tubulaire. Pays arabes

Les israéliens ont mis au point des procédés utilisant de telles techniques à haut rendement. La France par l'intermédiaire d'une filiale de la Générale des eaux (Polymetrics, basée en Californie) a installé dans l'île de Malte la plus grosse usine de dessalement au monde .

Sa capacité est de 50.000 mètres cubes par jour et le procédé utilisé l'osmose inverse.

Plusieurs Institut de recherches et entreprises travaillent au développement de deux procédés particulièrement prometteurs pour l'avenir.

Ainsi l'Institut Weizmann en Israël tente d'utiliser l'électricité produite lorsque de l'eau douce d'une rivière rencontre l'eau salée d'un estuaire. Le courant peut faire fonctionner une usine de dessalement.

Aux îles Hawaii, les américaines expérimentent une usine de dessalement dont l'énergie est fournie par la différence de température entre l'eau chaude de la surface et l'eau froide des profondeurs.

C'est une version du procédé du français Georges Claude. L'électricité produite sert à faire le vide dans la chambre de distillation. L'usine pilote produit 30.000 litres d'eau douce par jour.