Informatique - Novembre 1989
Le magasin de disques de l'an 2000 c'est déjà une réalité. A la FNAC on peut écouter les morceaux de son choix en self-service avec une qualité parfaite.
Fini les petites cabines du début des années 80, les disques rayés et les files d'attente. Maintenant tout est numérisé, stocké sur disque d'ordinateur et accessible grâce un écran tactile sensible au mouvement du doigt. Pour écouter ses morceaux favoris on se place devant une des huit bornes de l'audiocatalogue. L'écran affiche des catégories de disque : musique classique, opéra, variétés françaises ou étrangères. On fait son choix en indiquant simplement du doigt les morceaux que l'on veut sélectionner. L'ordinateur recherche immédiatement la séquence choisie parmi les 2000 titres mémorisés. Il ne reste plus qu'à placer le casque sur ses oreilles et à écouter 15 secondes de musique. La qualité est aussi bonne que celle d'un disque laser. Ce système a été développé par une petite entreprise française située à Montpellier, la société XIS crée en 1984 et financée en partie par l'Anvar. La borne de l'audiocatalogue ne représente qu'un des aspect du réseau. Le son et les images (c'est à dire les pochettes des disques) sont numérisés sur un ordinateur à Paris : le serveur Sernis. Ces informations sont transmises par le réseau téléphonique Numéris à l'ordinateur de la FNAC Wagram. Et prochainement à toutes les FNAC de Paris et à certaines de province. Chaque borne peut aussi servir de système de sondage pour faire des statistiques marketing par exemple. L'investissement est de un million de F environ pour 12 bornes avec 2000 titres. Pour l'avenir on pense évidemment à l'image. A des vidéocatalogues pour les grandes surfaces, les bibliothèques ou les musées, consultables de toute la France. Déja aux Etats-Unis des magasins nouveaux se sont créés : on peut sélectionner sur ordinateur ses chansons préférées et se faire remettre à la sortie sa cassette personnalisée.