Biologie - Juin 1989

On connaissait déjà les ultra-hautes fréquences (ou UHF) des ondes de radio ou de télévision.

Voici désormais les EBF (extrêmement basses fréquences ou ELF en anglais). Ces ondes intriguent les scientifiques car elles influenceraient les processus vitaux au niveau cellulaire.

Plus la vitesse des vibrations (la fréquence) d'une onde électromagnétique est élevée, plus l'énergie transportée est grande.

Cette fréquence se mesure en hertz (un hertz égale une vibration - ou un cycle - par seconde). Le rayonnement de haute énergie le plus dangereux est celui produit par les désintégrations radioactives

Puis on trouve dans un ordre d'énergie décroissante, les rayons X, l'ultra-violet, la lumière visible, la chaleur, les radiations du radar et des fours à micro-ondes, les ondes de télévision et de radio.

Enfin à l'opposé du spectre électromagnétique, les extrêmement basses fréquences (EBF) produites par le courant alternatif à 50 hertz (en Europe) ou à 60 hertz (aux Etats-Unis).

D'après de nombreux travaux effectués depuis 10 ans dans plusieurs universités, la probabilité de développement de certains types de cancers semble augmenter avec une longue exposition à des EBF. Et notamment chez des personnes vivant dans des habitations placées sous des lignes à haute tension.

Les EBF stimuleraient dans des cellules cancéreuses déja existantes, la production d'un enzyme, accroissant la vitesse de développement d'une tumeur.

Ces résultats sont encore l'objet de controverses, mais le nombre de laboratoires qui les confirment s'accroit. On comprend l'inquiétude des producteurs et transporteurs d'électricité.

L'EDF suit cette question depuis 1972 et le Central Electricity Board en Grande Bretagne a lancé un important programme pour étudier les effets des EBF sur la santé.