Biologie - Octobre 1994
Comment reconnaître sûrement, détecter ou confondre sans aucun doute un individu suspect ? C’est en général a la police que revient cette mission délicate avec l'aide quelquefois de la science.
Car depuis la découverte de l'empreinte digitale qui, comme chacun le sait, est propre a chaque individu, la recherche a multiplie ses voies d'investigation. Aujourd’hui en effet, on sait reconnaître un individu par d'autres caractéristiques qui lui sont spécifiques comme, par exemple, la voix ou le fond de l'œil. Il faudra bientôt ajouter l'odeur a cette liste car il semblerait en effet que chacun et chacune d'entre nous en possède une distincte, unique. c'est en tout cas sur ce postulat qu'a travaillé barbara Sommerville, chercheur a l'université de Cambridge. elle vient en effet de mettre au point un appareil baptise bloodhound - en d'autres termes, "fin limier",- nous sommes au pays de sherlock Holmes!- qui est une sorte de nez électronique extrêmement sensible . grâce a ses capteurs multiples , ce nez fonctionne "comme" le nez humain tapissé, lui, d'une membrane muqueuse qui est le siège de milliers de minuscules récepteurs chimiques. l'appareil pour sa part, peut sentir, c'est a dire absorber les molécules chimiques propres a chaque odeur. Après un chauffage a 300° qui effectue une sorte de tri parmi elles, les molécules finissent par passer à travers un spectromètre de masse relié à un ordinateur. Sur l'écran on peut alors découvrir la signature électronique des molécules, autrement dit la signature de l'odeur initiale. Quand on sait que la transpiration humaine par exemple génère une odeur dont le nombre des composants chimiques est supérieur a 200, on comprend l'intérêt de la découverte car ces composants, précisément, sont propres a chaque individu et c'est pourquoi on peut dire que l'odeur signe spécifiquement l'identité de chacun d'entre nous.