Environnement - Octobre 1989
L'ozone, ce précieux gaz dont on parle tant peut être dangereux ! Evidemment une telle affirmation est paradoxale à une époque ou les pays se mobilisent pour protéger la couche d'ozone qui entoure la Terre.
Il faut le savoir : il y a un bon et un mauvais ozone. Le bon se trouve dans la haute atmosphère et nous protège des dangereux rayons ultraviolets du soleil.
C'est une "peau" fragile, malheureusement trouée par une sorte de "cancer" causé par les CFC des bombes aux aérosols.
Le mauvais, nous en respirons tous les jours dans la basse atmosphère. Il contribue à la pollution de l'air autour de nous.
Cet ozone dangereux se forme quand des composés organiques volatils (comme les hydrocarbures des pots d'échappement des voitures) se combinent avec l'oxyde d'azote sous l'effet de la lumière du soleil. Les moteurs électriques en fonctionnement ou les orages produisent aussi de l'ozone.
Un récent rapport américain indique que la moitié des habitants des Etats-Unis sont exposés à des doses trop élevées d'ozone. Tous les pays développés souffrent de cette nouvelle forme de pollution.
Les effets de l'ozone sur les êtres vivants sont encore mal connus. On sait cependant qu'il réduit considérablement le rendement des récoltes. Les résultats dans certaines zones agricoles sont déjà manifestes avec des baisses de productivité de 12 à 15%.
Chez l'homme ce gaz peut provoquer des effets réversibles ou des maladies chroniques. Par exemple des difficultés à respirer, des toux rebelles, des fortes migraines ou l'abaissement des défenses immunitaires des poumons. Ce qui les rend plus sensibles aux infections.
Cette nouvelle pollution va créer une étrange situation. En l'an 2000 il faudra dépenser des milliards de dollars par an pour éliminer l'ozone du sol et d'autres milliards pour protéger celui du ciel !