Environnement - Décembre 1990
Même l'industrie des ordinateurs peut être polluante. Des grands constructeurs ont cependant trouvé le moyen de protéger l'environnement.
Quand on pense à l'électronique et aux laboratoires de fabrication des circuits intégrés on imagine des chercheurs en blouses immaculées évoluant dans des centres débarrassés de toute poussières, un masque sur le visage. Pourtant l'électronique peut-être polluante car elle utilise dans quantités importantes de solvants à base de chlorofluorocarbures, les dangereux CFC, qui contribuent à détruire la couche d'ozone. Ces solvants servent au nettoyage des cartes portant les circuits imprimés et les fameuses puces électroniques sans lesquelles aucun ordinateur petit ou gros ne fonctionnerait aujourd'hui. Ces puces et autres composants sont montés en surface ce qui crée d'infimes espaces de quelques dixièmes de millimètres entre la carte et le composant rendant le nettoyage extrêmement délicat. Il est évidement exclu que des particules de poussières métalliques, des gouttelettes de graisses ou autres souillures ne viennent contaminer la pureté de ces circuits. Pour obtenir un nettoyage efficace tout en protégeant l'environnement, la société Digital Equipement a mis au point un procédé de pulvérisation de microgouttes d'eau dont la taille et la direction de projection sont calculés pour atteindre les recoins les plus inaccessibles d'un circuit imprimé. Comme l'eau et l'électronique ne font pas généralement bon ménage, le brouillard de microgoutte sous pression est immédiatement séché pour éviter tout problème. Devant le succès de cette technique Digital Equipment a décidé de la mettre gratuitement à la disposition de l'ensemble des fabricants de l'industrie électronique par l'intermédiaire de l'association de Coopération Internationale Industrielle pour la Protection de la Couche d'ozone. Longue vie aux puces vertes !