Informatique - Mars 1995

L'extraordinaire succès d'Internet entraîne une conséquence immédiate : il faut assurer la sécurité des transactions commerciales. Aujourd'hui un grand nombre de supermarchés électroniques sont disponibles sur le Net.

Mais pour acheter un produit (livre, CD-rom ou cadeau) il fallait donner son numéro de carte de crédit en remplissant un questionnaire. Une pratique à haut risque compte tenu des pirates et des bandits de grands chemin à l'affût sur les réseaux. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que la solution à ce problème repose sur la monnaie électronique. On l'appelle E'money, E'cash ou Digicash. Plusieurs entreprises ont déjà lancé des expériences pour tester les conditions réelles d'utilisation de cash électronique sur le réseau. Par exemple Mondex en Grande Bretagne, Digicash en Hollande, Cybercash ou First Virtual Holdings. Actuellement circule une sorte de monnaie de type de celle du Monopoly. On peut l'échanger, elle permet d'acheter des produits mais c'est une monnaie virtuelle. Pour s'en servir il y a en gros deux moyens.. Le premier consiste à faire un retrait électronique sur son comte en banque. Ce retrait se fait par ordinateur et modem sous la forme d'une série de chiffres codés qui représentent par exemple des francs et des centimes. On peut ensuite débiter ce compte électronique en payant directement sur le réseau les produits et services de son choix. L'autre moyen se fonde sur la technique de la carte à puce rendue célèbre par l'invention de Roland Moreno. On met sa carte dans un lecteur, on tape un mot de passe et on la charge en monnaie électronique. 4000 personnes ont déjà téléchargé sur Internet (à partir du site de Digicash) le logiciel qui leur permet de d'obtenir environ 500 F virtuels. 40 magasins électroniques présents sur le Net ont bien voulu jouer le jeu en acceptant le cash électronique. Les banques et les sociétés de carte de crédit sont sur la défensive. Elle ne considèrent pas ces initiatives de manière très favorable. On les comprend !