Matériaux nouveaux - Août 1988
La fibre optique en verre c'était déja un progrès considérable dans les communications. Voici maintenant la fibre optique en plastique. Je vous rappelle que la fibre optique permet de transmettre 100 fois plus d'informations que le câble classique en cuivre (comme un fil de téléphone) dans lequel circulent des électrons.
Dans une fibre optique l'information est transmise par des photons (des particules de lumière) produite par un laser dont les impulsions sont codées. Pour que ces informations soient correctement transmise sur de longues distances, il faut que la fibre soit parfaitement transparente. C'est le manque de transparence qui à été la principale cause de l'échec des fibres en plastiques étudiées dès les années 60 (notamment par Mitsubishi ou Du Pont de Nemours). Mais cette fois l'entreprise allemande Hoescht, semble avoir résolu le problème. Elle a modifié la structure du polymère en remplaçant des atomes d'hydrogène par du fluor. Ce polymère ultra-transparent sur des distances de 1500 m et stable jusqu'à 200° s'appellent le PMMA (polyméthyl méthacrylate). Ces fibres plastiques mesurent 1 mm de diamètre. Elles sont 10 fois plus épaisses que les fibres en verre. Mais plus résistantes, plus faciles à couper et à connecter à des transmetteurs et à des récepteurs. Applications : d'abord l'industrie automobile (les fibres plastiques sont plus légères, plus fiables, moins sensibles aux parasites), elles peuvent servir par exemple dans le contrôle des freins ; puis l'informatique, les réseaux locaux d'ordinateurs, les usines automatisées. Hoechst vient de construire une usine pilote pour fabriquer en continu des kilomètres du polymère miracle. Reste à convaincre l'industrie automobile.