Environnement - Février 1989
L'écologie n'est plus une mode, c'est un mouvement de fond. Le trou dans la couche d'ozone et l'effet de serre du à l'accroissement du gaz carbonique dans l'atmosphère ont joué un role de révélateur.
En France, l'opinion publique avait du retard en ce domaine par rapport à d'autres pays européens. Elle a pris brusquement conscience de la globalité des problèmes écologiques à l'échelle de la planète. Les politiques commencent désormais à intégrer l'écologie à leur vision du futur. Demain se tiendra à l'Hotel de Lassay, à l'initiative de Laurent Fabius, et sous la Présidence de Jacques-Louis Lions, un colloque international intitulé "atmosphère et climat : comprendre pour agir". Il s'agit de sensibiliser le grand public, mais aussi les responsables politiques et industriels aux problèmes posés par la coopération internationale dans ce domaine. Car il n'y a pas que l'ozone et le CO2. Il faut aussi traiter le problème de la consommation d'énergie, de la démographie, du rejet des déchets, de la disparition des espèces vivantes. Que faire ? amener des scientifiques, des industriels, des responsables politiques à échanger de l'information. C'est bien entendu le but du colloque de Lassay. Mais aussi établir des règlementations internationales pour limiter les rejets dans l'atmosphère. Cela va-t-il suffir ? Déja certains gouvernements pensent à s'adapter à un monde au climat modifié et à des océans dont le niveau sera plus élevé. La France à été un pionnier dans le domaine de la protection des personnes face à l'informatique (avec la création de la CNIL) et de la biologie avec le comité national d'éthique. Une des retombées du colloque de Lassay pourrait être la création d'un comité international d'éthique de l'environnement.