Environnement - Novembre 1990

Les éoliennes en France c'est plutôt anecdotique. On se souvient de l'échec de celle de l'île d'Ouessant détruite par une tempête.

Mais c'était une bonne idée de placer les placer en mer, là où justement il y a du vent. Cette voie est poursuivie avec intérêt par des pays comme la Suède, le Danemark et la Grande Bretagne. Le problème de la production d'électricité à partir de l'énergie éolienne, c'est évidemment l'irrégularité des vents. Il y a aussi le bruit produit par la rotation des pales des grandes éoliennes, la dégradation des paysages par leur aspect peu esthétiqueb et les interférences possibles avec les signaux de la télévision ou des radars. En revanche si on les place en haute mer on cumule les avantages : les vents sont forts et réguliers, le bruit a moins d'importance et les paysages ne sont pas altérés. C'est ce qui a conduit la Suède à lancer un grand programme d'usines à vent financé par un consortium comprenant les principales agences de l'énergie suédoises et un groupe d'entreprises industrielles. Une centrale expérimentale a été construite dans la Baltique et raccordée au réseau par deux câbles sous-marins. Pendant 5 ans des équipes spécialisées vont étudier ses effets sur l'environnement, le trafic maritime et les interférences radar. Si tout va bien 97 usines à vent rassemblées en 14 fermes maritimes seront construites sur une ligne de 10 kilomètres dans la mer Baltique. Le groupe d'industriels constructeur estime que 60 de ces fermes à vent seront capables de remplacer à terme la production d'électricité de la plupart des réacteurs nucléaires existant actuellement dans le pays. Le Danemark ouvrira également dans quelques mois une centrale maritime avec 11 turbines d'une capacité de 450 kilowatts chaque. Le but du pays est de produire 10% de son énergie an l'an 2000 par énergie éolienne.